1977-1979 / 8RPIMA
Chef de corps : Lieutenant-colonel François CANN
et Commandant du " Reg France " FINUL
Commandant en second : Lieutenant-colonel Jacques VIDAL
Chef du BEI : Lieutenant-colonel Daniel ROUDEILLAC 1978, Lieutenant-colonel Bernard SERPOL 1979
1 Cie : Capitaine Robert MEILLE 1978 ,Capitaine Jean HAPPE 1979 Castres
2Cie : Henri GRUNFELDER 1978 Castres ,1979 Chamaa LIBAN
3Cie : Capitaine Robert LORREYTE 1978 ,Capitaine Olivier FABRE 1979 Yatar LIBAN
4 Cie : Capitaine Michel STOUFF 1978 ,Capitaine Marie-Jacques ROZIER 1979 sud de Siddiqin LIBAN
CA : Capitaine Jean-philippe BORDAHANDY 1979 Haris LIBAN
CCS : Capitaine Arnaud CAVIL 1978 Castres et 1979 Naquoura LIBAN
11 Cie : Capitaine Daniel MARCHAND Castres et 1979 Libreville
CB : Capitaine René FIOR 1979
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Le Général de corps d'armée (cr) François CANN se confie sur ce 27 juillet 1979
où il quitta le commandement du 8 RPIMa 27-juillet-1979.docx-1.pdf (202.8 Ko)
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2 ANS DE COMMANDEMENT
1ere Partie 2 eme Partie
ALLO ANCRE ICI DRAGON
Pour les consulter cliquez sur la couverture
ALLO ANCRE ICI LIBAN
" HURRY UP and WAIT "
« Dépêche-toi et attends ! », ce mot d’ordre, cher aux Marines américains, est applicable à toutes les Forces d’intervention. Ce fut le cas du 8ième RPIMa, à deux reprises en 1978, lorsque je le commandais
Au printemps de cette année-là, des événements graves se produisent en Afrique dans l’ex- Congo belge, plus précisément dans la région minière de Kolwezi : des ingénieurs européens dont plusieurs Français et leurs familles sont enlevés et maltraités. On craint le pire.
Le régiment se trouve alors en « alerte Guépard de premier rang » et par conséquent le premier à devoir intervenir. C’est alors que nous apprenons l’inadmissible et insupportable information : le 2ième REP qui était d’alerte de deuxième rang est parti à notre place ! !
En guise de consolation, il nous est alors demandé d’appliquer nos activités prévues, à savoir un départ pour le camp du Larzac !
Notre moral est dans les chaussettes au moment même où, pénétrant sur le camp du Larzac nous sommes bloqués par un barrage « Halte à l’armée d’occupation » érigé par les copains de José Bové, le trublion local.
Comble d’ironie: nous découvrons alors, dissimulée derrière un massif de genévriers, une Volkswagen blanche, immatriculée en Allemagne à Hambourg !
Nous pulvérisons le barrage (tout en préservant la Volkswagen), juste avant d’accueillir le Sous-préfet de Millau, venu me demander de bien vouloir calmer mes parachutistes !
Je lui réponds : « je pense, Monsieur le Préfet, qu’il serait plus opportun que vous alliez calmer vos trublions répandus sur le camp militaire ».
Ce qui fut fait mais, complètement, seulement le lendemain.
En automne de la même année, nous voici à nouveau en « alerte Guépard de premier rang », lorsque des événements graves se déroulent en Mauritanie, plus particulièrement aux abords des mines « Miferma » exploitant les gisements de fer. Des ingénieurs français auraient été enlevés et menacés d’être exécutés. Cette fois, l’affaire paraît sérieuse car nous venons de percevoir non seulement les cartes locales (pourtant sans grand intérêt car vieilles de 50 ans) mais aussi et surtout les munitions réelles !
Ayant roulé de nuit, nous voici au lever du jour de ce dimanche béni, sur le parking de la BOMAP à Toulouse - Francazal où nous apprenons que le général Lacaze, commandant la Division, viendra « prendre le petit déjeuner avec nous ? ? ! »
Ayant salué le détachement prêt à embarquer, le général se fait alors exposer la situation par « l’officier-opérations » de son état-major. La situation paraît claire et nette. Le général est connu pour ne pas être très disert, ce qui, depuis toujours, lui a valu le surnom de « Sphynx ». Il a l’air satisfait mais il se livre alors à une question inattendue et embarrassante : « mais, dites-moi, qui prend cette décision ? »
Pris au dépourvu, l’officier bafouille quelque peu, avant de se lancer : « je pense, mon général, que pour une opération aussi politique, ce ne peut être que le Président de la République en personne ! »
« Le Président de la République, dites-vous ? Et où pensez-vous que le Président se trouve en ce moment-ci ? »
« Je l’ignore, mon général, mais je suppose qu’il est à l’Élysée ? »
« À l’Élysée, dites-vous ? Et bien ! Pourvu qu’il y soit ! » Messieurs, je vous remercie ! » Et il s’en va, nous laissant quelque peu désemparés !
Nous comprîmes alors que « l’affaire était cuite ! »
Deux heures plus tard, nous rentrions en GMC dans le quartier Fayolle, le cœur bien lourd.
« Dépêche-toi et attends ! Hurry up and wait ! » Dur ! Dur !
Général (c.r.) François Cann
Commandant le 8ième RPIMA 1977-1979
PHOTOS
http://8rpima.e-monsite.com/album-photos/1977-1979/
LIBAN FINUL
http://8rpima.e-monsite.com/album-photos/finul-1978/
VIDEOS
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Images amateur super 8 du caporal-chef(er) Aubert Robert de 1978-1979 au Sud Liban au REG FRANCE