1993-1995 / 8RPIMA

Dehenin

Chef de corps : Colonel Guy DE HAYNIN DE BRY

 

 

Le 8 selon le colonel de Haynin lorsqu’il était « aux affaires » 

Nous y voilà ! Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la lettre de commandement du Président de la République qui le confirme : « le Lieutenant-colonel (TA) Guy de Haynin de Bry est désigné (…) pour commander le 8° Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine à compter du 11 juillet 1993 et JUSQU’A NOUVEL ORDRE ».  

Bon ! Jusque-là, tout paraît clair, mais il va falloir maintenant entrer dans le dur. Certes, six ans au 8 en deux affectations m’ont donné une bonne idée de ce qu’il sait faire et, maintenant, de ce qu’un chef de corps peut en attendre. J’y ai vécu la fin de la professionnalisation, la création de la 4ème compagnie, l’arrivée et l’adoption du chant du 8 – sans commentaire sur les répétitions section, compagnie et régiment !... – et tout cela donne évidemment matière à donner son avis sur « la boutique ». Mais…c’est déjà loin : dix ans très exactement depuis 1983. Commander le régiment où « j’ai grandi », j’y ai évidemment pensé et « pas seulement en me rasant », tout comme j’ai longuement réfléchi à la manière de m’y réinsérer pour le maintenir sur les sommets et les chemins de l’excellence.  

Faire un constat d’abord, retrouver ses repères. Encore faut-il en avoir le temps : trois semaines après la prise de commandement, c’est le départ aux EFAO1 à Bouar avec un petit ECS, une compagnie, un escadron du RHP, puis du REC et une batterie du 35°RAP, puis du 60°RA. La 3° compagnie est à Bangui, en renfort potentiel mais aux ordres du COMELEF : simple pour pendre contact ! Mais bon an-mal an, « on » trouve ses marques et j’impose la mienne, d’autant plus facilement que les tensions au Rwanda d’abord puis à Bangui forgent s’il en était besoin l’ensemble. En base arrière, une solide équipe d’officiers, de sous-officiers et de caporaux-chefs connus « autrefois » fait la soudure avec l’avant. Tout est désormais sur les rails en dépit des « Servitude(s) et grandeur(s) de la vie militaire » (A.de Vigny). Et puis un évènement majeur vient compléter l’amalgame dès janvier 1994 : le départ à l’été en ex-Yougoslavie avec la CCS et trois compagnies, un escadron du RHP et une compagnie du 17°RGP, tandis que le régiment enverra aussi, à titre de consolation, une autre compagnie se faire breveter en Russie, première unité occidentale à être invitée dans l’ex URSS depuis la chute du mur. 

Alors ma vision du 8 ? Pourquoi ai-je le sentiment de revenir dans la famille ? J’ai eu sous mes ordres ailleurs de beaux soldats, compétents, enthousiastes et disciplinés. Les « Volontaires », c’est tout cela, mais c’est plus : c’est l’impression très forte d’avoir affaire à une assemblée de copropriétaires, une SCI2 en somme, dans laquelle chacun se sent détenteur d’une part de SON régiment : le Volontaire obéit parce qu’il est soldat, mais aussi parce qu’à son poste, il veut s’approprier « SA » part de mission. Le 8 défilera bien le 21 juillet 1995, non pas parce que ça sera mieux après la cinquième répétition de défilé à 19 heures la veille, mais parce que chacun a envie de bien défiler et de se montrer sous son meilleur jour… le lendemain. Pendant 735 jours, j’ai vécu en symbiose avec le régiment dans les bons moments et les moins bons, poussant des coups de gueule mais passant aussi d’extraordinaires moments de cohésion. Un jour de colère (ça arrive), avant d’offrir une tournée générale au foyer, j’avais terminé une harangue aux caporaux-chefs par ces mots : « vous, les caporaux-chefs – il y en avait 475 – je vous aime bien, mais y a des moments… ». Le jour du départ, après la prise d’armes, l’un d’entre eux vient me voir en souriant et me dit : « vous, mon Colonel, on vous aimait bien, mais y a des moments… ». Le 8 a TOUJOURS et PARTOUT honoré sa devise « Volontaire », mais aussi celle inscrite sur le fanion du colonel au mât des couleurs pendant 735 jours : « A l’aise partout ». Alors oui, le 8 lorsqu’on a été piqué « bébé », on l’a dans la peau à vie !  

 

Commandant en second : Lieutenant-colonel Gilbert de COLONJON

Chef du BOI : Lieutenant-colonel Philippe SIX 1994 , Lieutenant-colonel Michel STOLLSTEINER 1995

Commissaire Chef des SA : Capitaine Frédéric EYMARD

Medecin -chef :Medecin principal Jean DELCASSE

Chef du BGRH : Chef de bataillon Jean PIEROTTI

Chef des STR :Chef de batailln Gustave JUVIGNY

1Cie :Capitaine Vincent GUIONIE 1994, Capitaine Bruno SANZ 1995

2Cie: Capitaine Nicolas RAMBAUD 

3 Cie : Capitaine Philippe VERNET  1994, Capitaine Philippe CONTE

4 Cie :Capitaine Etienne GUILLIER 1994 , Capitaine Benoit CLEMENT 1995

CA: Capitaine Jean-Jacques LUCIANI

CAC :Capitaine Denis CAVEY 1994, Capitaine Thierry AUTRAN 1995

CCS : Capitaine André BRITSCHGY 1994, Capitaine Jacques BOULBIN 1995

11C ie : Capitaine Pascal LEGRANDJACQUES

Soit : 58 officiers, 222 sous-officiers et 1091 militaires du rang

 

BIOGRAPHIE Biographie 2biographie-2.pdf (86.84 Ko)

 Le Général de division (2S) de HAYNIN de BRY  se confie sur ses 2 années de chef de corps du 8 RPIMa

" De ce deux années à la tête du 8, me reste cette impression très forte d’avoir été suivi « par envie » et non « par obligation », malgré le douloureux souvenir d’avoir, en 1994, rouvert aussi à Sarajevo une liste alors en sommeil depuis longtemps, celle des morts pour la France."

 

2 ANS DE COMMANDEMENT 

Sans titre 6

 

ALLO ANCRE ICI DRAGON cliquez sur la couverture 

2 semestre 1994  1 semestre 1994  2 1994 0002

1 semestrev 1995

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