2015-2017 / 8RPIMA

2015 2017

Chef de corps : Colonel Frederic DANIGO

Lorsque j’ai pris le commandement du 8 en 2015, J’ai souhaité, comme tout un chacun, personnaliser un peu la décoration du bureau que j’allais avoir l’honneur d’occuper pendant deux années.  

La constitution d’une galerie de portraits s’est imposée naturellement, tant pour moi le 8 est, d’abord et avant tout, une extraordinaire communauté humaine. J’ai donc demandé à la cellule audiovisuelle de me proposer une sélection de visages illustrant la richesse humaine du régiment, ce qu’elle n’a pas eu de difficultés à faire tant ses archives sont riches de « gueules de paras » récoltées tout au long de l’épopée du 8. 

Réunis autour de la chimère, les visages des premiers volontaires d’Indochine, dont certains sont devenues emblématiques de cette guerre, ceux d’anciens d’Algérie, du Tchad, du Liban, d’Afghanistan et ceux de jeunes marsouins tout juste arrivés dans nos rangs sont venus orner les murs.  

En noir et blanc ou en couleurs, sur fond de rizières ou de montagnes afghanes, mais aussi de boulevards parisiens ou de rochers du Sidobre, tous ces visages illustrent l’intense histoire du 8, faite d’efforts et de sacrifice, d’enthousiasme et de combativité, de fierté et de fraternité d’armes. 

Dans tous ces visages, un regard intense traduit la même détermination. Sur beaucoup flotte aussi un léger sourire caractéristique de la jeunesse d’esprit et de la décontraction dans l’épreuve propres aux volontaires.  

Face à une telle galerie de portraits, un chef de corps est sans cesse rappelé à l’honneur de commander et de perpétuer un riche héritage.  

Ce sentiment, je l’ai surtout éprouvé dans mon cœur et dans mes tripes à chaque fois que j’ai passé le régiment en revue, en m’efforçant de graver dans ma mémoire chaque visage, chaque regard, à défaut de pouvoir retenir tous les noms. Je l’ai éprouvé encore plus intensément en quittant Fayolle en 2017 et en passant une dernière fois devant mes chers volontaires. 

Je suis revenu à Castres deux ans après, au moment du départ du colonel Debray, et j’ai retrouvé avec une vraie joie beaucoup de ces visages. J’ai en aussi croisé beaucoup de nouveaux, tout de suite familiers, car dans leurs regards j’ai vu la même flamme, l’âme de notre régiment. 

Puisse cet album de famille passer longtemps de main en main et contribuer à perpétuer notre esprit de corps. Puisse ces portraits donner envie aux plus jeunes de nous rejoindre pour servir. 

Colonel Frédéric Danigo