JD para du 8
Une chose que la vie vous apprend lorsqu’on vous voit trop souvent : on devient transparent et on ne pense plus à vous. Alors,avant que je ne disparaisse totalement, je vais vous raconter succinctement ma vie de soldat et de "para du 8".
Qui est l’adjudant-chef (er) Jean-Daniel SALLES, surnommé « JD » ?
Je suis né le 7 août 1954 à 300m du quartier Fayolle, à la clinique Lonjon située au rond-point des Filtres, devenue depuis les bureaux des laboratoires Pierre Fabre, devant lesquels passent régulièrement les parachutistes du 8e RPIMa au cours de leurs footings matinaux.
En 1963, je vois arriver le « 8 » à Castres. Habitant Lagarrigue, entre le Causse et Castres, assis sur un petit pont, j’avais pris l’habitude de regarder passer en colonne ces paras, revenant du saut avec leurs musettes et leur armement, impressionné surtout par le tireur FM ou le transmetteur avec son antenne-radio de 3 m déployée, me gratifiant très souvent d’un sourire et d’un petit mot à mon égard tel que : « Bonjour petit, comment ça va ?» Ce qui, à dix ans, me donnait une grande importance. J’allais également les voir sauter sur le Causse à partir des hélicoptères (communément appelés « bananes » pour leurs formes), décollant de l’ancien aérodrome en herbe, ou à partir des avions Nord Atlas venant de Toulouse. Les yeux écarquillés, je me promettais, quand je serai grand, d'être un parachutiste du 8e RPIMa, effaçant immédiatement mon rêve de devenir pilote de chasse comme Tanguy et Laverdure, héros du feuilleton télévisé du moment : « Les chevaliers du ciel ». A une seule différence : on décolle mais on ne se pose pas avec l’avion.
A 16 ans, le 23 septembre 1970, à l’issue d’un concours, je rentrais comme élève sous-officier à l’Ecole d’Enseignement Technique de l’Armée de Terre, l’EETAT d’Issoire, comme diront certains : « L’école polytechnique des sous-officiers » !
1 ere année l'EETAT
Le chiffre 8 commence à me poursuivre :
j’appartiens à la 8e promotion (1970-1973),
baptisée : « Adjudant-chef Marcel, Paul, Delphin PHILIPPE ».
Durant ma seconde année d’enfant de troupe, le 25 août 1972, venant d’avoir juste l’âge requis, je raccourcissais volontairement mes vacances scolaires et profitais de passer mon brevet prémilitaire parachutiste, organisé par l’Ecole à La Palisse, près de Vichy.
PMP Eleves Issoiriens
A mon troisième saut, la terre arriva plus vite que je ne me voyais descendre ; ce que l’on appelle : « Un refus de sol ». Une fracture du tibia et du péroné me demanda un effort intensif pour rattraper les cours manqués, dans les domaines scolaires et militaires.
Sept mois plus tard, le 13 mars 1973, à nouveau durant la période des vacances scolaires, je faisais mon quatrième saut pour obtenir le brevet si convoité ; refusant les trois autres gratuits de la promotion pour éviter, sait-on jamais, de me casser à nouveau et de redoubler d’effort dans mes études. En effet, en fin d’année scolaire, on choisit son Arme en fonction de son classement dans la promotion. Comme je suis bien classé, je choisis l’Arme la plus enviée par les élèves : les Troupes de Marine. Cette année-là, sept places étaient offertes pour plus de 300 élèves !
Durant la troisième année, ma section était commandée par un ancien du « 8 », l’adjudant-chef Besançon qui devint mon modèle. Il savait que je désirais aller au 8e RPIMa, sans savoir si un poste de sous-officier mécanicien était disponible au sein du régiment. Dans cette promotion, nous étions sept candidats Troupe de Marine. Sur les sept, il devait bien y avoir des candidats pour aller chez les paras. Ce qu’il advint : trois élèves classés après moi dont deux qui avaient fait le brevet prémilitaire TAP et qui avaient su que je n’avais fait qu’un seul saut la seconde fois pour obtenir le brevet (sans effectuer les trois « sauts cadeaux »), savaient que je voulais aller au « 8 ». Ils me menacèrent verbalement, à la limite du physiquement, pour que je change d’avis. Bien que moins grand qu’eux, ils se doutaient que je ne reculerais pas. Ils l’ont vite compris lorsqu’ils découvrirent sur l’écran géant du cinéma de l’école que sur les sept places Troupe de Marine, il n’y avait que trois places pour les Troupes Aéroportées (TAP) : le 8e RPIMa, le 6e RPIMa, et le 420e BCS à Toulouse. Quel bonheur pour moi de les voir imaginer ma joie intérieure lorsque je me levais avant eux et criant : « Je choisis le 8e RPIMa ». Heureusement, l’élève classé devant moi avait choisi le 43e RIMa à Offenbourg ; il ne devait pas connaître le "8".
3eme année à l'EETAT
Le 1er juillet 1973, je suis nommé sergent BMP1 et le mois suivant, le 1er septembre 1973 à l’âge de 19 ans, je passe le portail du quartier Fayolle, affecté au 8e RPIMa, commandé par le colonel J. Dominique. Je suis chef de groupe à l’instruction à la 12ième compagnie du capitaine Jaeger, en attente de partir à Pau en vue d’obtenir le brevet de parachutiste militaire.
Le quartier Fayolle chef de groupe sur le causse
C’est à mon tour de passer à proximité du petit pont de Lagarrigue en revenant de la « baraque du chinois » avec mon groupe mais il n’y a plus de petit garçon pour nous regarder passer !
Le 5 octobre, j’obtiens à Pau le brevet militaire parachutiste n° 348675 ainsi que le brevet n°766, sanctionnant le stage 6611 (certificat d’aptitude sous-officier TAP).
Pour l’anecdote, je retrouvais durant ces deux stages,
deux des trois compères, anciens élèves d’Issoire qui purent constater que de refuser trois sauts, au risque de se casser et de perdre une affectation au 8e RPIMa, pouvait être payant. Les pendules furent mises à l’heure et je repartais avec 29 sauts OA (ouverture automatique).De retour au régiment, je suis affecté à la Compagnie de Commandement et des Services (CCS) comme adjoint au 2 A du service auto (spécialité oblige).
Après de nombreux jours d’arrêts simples comme sous-officier, ce qui était monnaie courante au « 8 » à cette époque (bagarres dans les boîtes ou bars de la ville), tout le monde se souviendra des neuf parachutistes, évadés dans la nuit de la salle d’arrêts de rigueurs, située derrière le poste de police. Ils avaient scié les barreaux, aidés par la sentinelle qui devait surveiller les locaux de l’extérieur et qui avait omis volontairement de dire, au moment de la désignation des postes de faction, que lui-même sortait de 60 jours d’arrêts ! Par manque de chance, il se trouvait que le chef de poste c’était moi ! Ils furent repris la semaine suivante aux frontières italienne et espagnole.
Le 18 décembre 1974, je rejoins le Bataillon de Commandement et des Services N°7 (BCS 7) de Nouvelle-Calédonie comme chef d’atelier auto 2A durant les 2 ans et demi de séjour. J’y retrouve, comme commandant d’unité, le capitaine Champy qui avait commandé la Compagnie d’Appui du « 8 ».
Mon équipe EVSOM de mécanos 2A BCS 7
Cependant, une chose certaine parut évidente : je n’étais pas fait pour la mécanique. Si j’avais obtenu de bonnes notes durant ma scolarité à Issoire, c’était principalement pour choisir les paras et surtout « les paras du 8 ».
La chance me sourit quelques mois après. Je commence à avoir des rougeurs sur les bras et j’en profite pour dire que je suis certainement allergique aux graisses ou huiles auto. N’étant pas en poste TAP (donc sans solde à l’air), je suis néanmoins en deuxième section TAP, ce qui me permet de continuer à sauter à partir d’un Dakota, avion de la seconde guerre mondiale…….
Tournée de présence de la compagnie et saut en 2 eme section pour la Saint Michel précision atterissage en automatique par équipe
………tout comme le lieutenant P. Renoirt, ancien du 3e RPIMa, chef de la section de protection du BCS 7 composée de Wallis, Tahitiens, Kanaks, « Caldoches » et « Zoreilles ». Je demande à devenir chef de groupe dans sa section
Chef de poste de garde avec mon groupe
Composée de mes « marsouins », je présente la garde d’honneur
au général commandant supérieur (COMSUP).
Commence mon bonheur : marches, sports, « traversières » (manœuvres consistant à parcourir l’île d’est en ouest), tournées de présence etc… Aujourd’hui, je peux dire le secret bien gardé de la provenance de mes allergies. J’étais allergique au nickel, un comble en Nouvelle-Calédonie. Sinon, je n’aurais jamais pu faire d’autres missions sur le « cailloux » (appellation familière de l’île). Mais garder ce secret me coûtait énormément car, en fonction du terrain où nous bivouaquions, je pouvais dire, le lendemain matin, le pourcentage de nickel qu'il y avait en sous-sol : cela me provoquait de cruelles démangeaisons. Nul ne le sut, même pas la SLN, société du Nickel, pour me proposer "un poste de prospecteur" !
Les samedis après-midi, je jouais au rugby avec l'équipe militaire de Nouvelle-Calédonie qui me permit de faire une tournée aux îles Tonga avec, comme officier des sports, le capitaine Simon, ancien du 8e RPIMa. Au cours du premier match et après avoir marqué le premier essai, j'y perdis mes dents supérieures. Dans mes jeunes années à Castres, je fus formé au Castres Olympique en tant que minime puis cadet et, par la suite, j’intégrais l'équipe du 8e RPIMa. Durant le séjour, je profitais de faire le stage d'éducateur de rugby, dirigé par Pierre Villepreux (grand international français) qui venait de Tahiti où il était entraîneur de l'équipe locale et conseiller technique rugby du Pacifique.
stage en NC Equipe de rugby du 8 RPIMa
Stage éducateur de rugby 1er et 2e degré dirigé par Pierre Villepreux à Poindimié (N-C)
Mes dimanches de libre, je profitais de sauter en parachute au para club de la Tontouta (aéroport international de l’île), m’initiant à la chute libre avec un instructeur civil (René Eustache) qui avait été appelé au « 8 » en Algérie ; le seul à posséder une aile, tous les autres sautant avec des parachutes du type « 61 », « Olympique » ou « Papillon ».
Mes premiers commandés à la Tontouta
Le 25 novembre 1977, je rejoins de nouveau le 8e RPIMa avec le grade de sergent-chef. Au cours de mon circuit d’arrivée, passage obligé au bureau du chef de corps, le lieutenant-colonel F. Cann m’annonce mon affectation au garage, à l’atelier 2 B du régiment. Dépité, je lui dis néanmoins que je ne suis pas intéressé et espérais vivement aller en compagnie de combat, vu mes notations des deux dernières années passées comme chef de groupe puis adjoint du chef de section en Nouvelle-Calédonie. Ce qui a sûrement plu au colonel qui me dit de faire mon circuit et nous verrons à l’issue. De retour au bureau du chef de corps, le colonel m’apprend que la DPMAT (Direction du Personnel Militaire de l’Armée de Terre), bureau des sous-officiers, ne veut pas que j’aille en compagnie de combat, soulignant que l’Institution m’avait payé trois années d’études et, si je ne tiens pas à aller en ateliers, je pourrais être dans un bureau comme comptable matières. Le colonel me confie au capitaine Cavil, commandant la CCS, qui me propose d’être son sous-officier responsable des matériels Tir, Armement, Munitions, Optique, NBC (nucléaire-biologique et chimique) et Génie. Pourquoi pas ? Je fus de toutes les sorties de la compagnie et du PC régiment. Ma première alerte « Guépard » (procédure de mise sur pied des unités d’intervention), nous nous sommes trouvés dans les fermes du Larzac, prêts à intervenir partout dans le monde ; mais dans l’immédiat, nous jouions au chat et à la souris avec "des bobos manifestants ", compagnons de lutte d’un certain José Bové dont le leitmotiv (à l’époque !) était : « Gardarem lo Larzac ».Un jour, allant à la Cavalerie (village voisin) effectuer quelques approvisionnements pour le PC, je vois un fléchage dans un carrefour. Je demandais au conducteur de mon GMC le caporal Patrick Collet de s’arrêter et je modifiais le fléchage pour indiquer la direction du PC du régiment. A notre retour à la ferme Le Pinel, PC du « 8 », deux gendarmes en sortaient et nous interpelaient aussitôt, me demandant si j’avais vu un fléchage ce matin et si oui, quelle direction indiquait-il ? Je répondis non mais nous avions sous nos sièges un surplus de panneaux indicateurs volés dont un dépassait. Ils ne le virent pas. Faisant l’innocent, je demandais : « Pourquoi chef ? - Hé bien deux cars de manifestants allemands se sont retrouvés à l’entrée de votre PC ». Surprise et peur bleue pour eux comme pour la sentinelle qui gardait l’entrée et difficulté à faire demi-tour.
Quelques jours plus tard, événements au Zaïre. Le « 8 » est d’alerte 1er rang (niveau d’alerte le plus élevé). L’intervention semble enfin se concrétiser pour les paras du régiment. Mais pour diverses considérations du commandement, ce fut les légionnaires du 2e REP qui partirent et sautèrent à notre place à Kolwezi ; ce qui mit le colonel F. Cann et tous ses paras dans une rage difficilement contenue !
Le poste de « sous off TAM » offre quelques avantages comme de percevoir en premier les fusils SIG (armement d’origine suisse), remplaçant les fusils 49/56 et les pistolets mitrailleurs français pour la mission que j’effectuerai au Liban, au sein du 420e DSL (Détachement de Soutien et de Logistique) armé par la CCS du « 8 », dans le cadre de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban), à compter du 25 octobre 1978.
NAQOURA(sud Liban) avec Eric Grondein herbergés sous toile de tente américaine Dans les jardins de l'ambassade de France à Beyrouth
Le PC du régiment se trouvait à Harris (sud Liban) où je me rendais « en escapade » certains dimanches de libre. Les sorties étant peu nombreuses, je fais quelques économies qui me permettent d’acheter un superbe appareil photo Canon F1 au foyer du DSL. Après un mandat de six mois et quelques jours, avant notre retour, le 29 mars 1979, un tir nourri d'armes automatiques et lance-roquettes s'abat sur la position de l'ONU à Naquoura. Les heures furent longues dans le poste de combat qui m'avait été attribué, à cinq mètres de la réserve de bouteilles de gaz de la FINUL. « Pourvu qu'une roquette n'arrive pas dessus ! » Ce jour-là, malheureusement, nous perdons notre camarade Jacquot, tué par un tireur, embusqué sur les hauteurs de notre campement.
A nouveau, je suis le premier à percevoir le FAMAS (le nouveau fusil d’assaut français qui dotera le régiment) et à recevoir une formation en tant que sous-officier TAM.
Un an plus tard, le 26 juin 1980, je repars avec la CCS du capitaine R. Fior et le PC du régiment aux ordres du colonel J.Vidal, le nouveau chef de corps du « 8 », (appareil photo dans le sac !), direction la Nouvelle-Calédonie. Tout le détachement embarque en civil et rangers aux pieds pour gagner du poids dans les soutes de l’avion et emporter ainsi les munitions 5.56 de nos FAMAS que nous n’aurions pu trouver sur place. A l’arrivée, nous rejoignons le nouvel hangar et ses lits picots du camp de Plum. Nous voici pré-positionnés en vue d’une intervention au Vanuatu (île située au nord-est de la N-C et appelée auparavant Nouvelles-Hébrides). L’opération sera déclenchée le 24 juillet 1980 et nous participerons à son indépendance. Revenus à Plum où nous passerons un mois, nous rentrons en métropole le 26 septembre 1980.
Le colonel J. Vidal et Jimmy Stevens Deux jours après notre arrivée à Plum, ascension d’un piton.
Dès mon retour, j’effectue le stage de largueur de personnels sur Nord 2501 et Transall C160, avec trois sauts en commandé obligatoires en cas d’éjection inopinée à la porte de l’avion ; et surtout, savoir trouver la poignée du parachute de secours RZ. Aucune difficulté pour moi car, déjà, je sautais à Moissac, dans le cadre de la Section Militaire de Parachutisme Sportif du régiment (SMPS), constituée de fous furieux et fanas paras avec 136 sauts en OR (Ouverture Retardée).
A cette époque, par compagnie et par section, nous partions au centre de ski du régiment « La Cibade » à Porte Puymorens, dans les Pyrénées. Je suis désigné responsable du détachement de la CCS et, en fin de semaine, le chef de centre, l’adjudant-chef Plazza, me demande si j’étais intéressé pour le seconder jusqu'à la fin de la saison. J’acceptais, après accord du régiment. Ce qui me vaudra, des années plus tard, de passer plusieurs saisons hivernales (trois mois) comme chef de centre de la Cibade. Beaucoup de paras et enfants du « 8 », durant les vacances scolaires, ont gardé d’excellents souvenirs de leur passage.
Mes débuts à la Cibade Quelques années plustard avec ma bande de "voyous"
Le chalet de la Cibade Vacances scolaires des enfants du "8"
Mais toujours impossible d’aller en compagnie de combat, désirant ardemment changer de spécialité. Passionné de photos, je demande à deux reprises d’effectuer le Certificat Technique n°1 de communication audiovisuelle (nouvelle spécialité ouverte aux corps de troupe). Refusé également et je me trouve en instance de départ outre-mer. Convoqué au bureau du colonel Vidal qui connaîssait ma passion de la photo depuis le Vanuatu, il me demande : « Etes-vous volontaire pour aller en Martinique ? » Ce n’était pas une place de choix pour un colo car, généralement, nous visions tous d’aller en Afrique (l’appel du désert). Je lui rappelle que j’avais demandé de changer de spécialité. Cependant, il me repose la même question : « Voulez-vous aller en Martinique ? » On ne peut dire non au chef de corps :« Oui mon colonel ». Il me dit : «Très bien, dans une semaine vous partez à Montargis effectuer votre CT1 audiovisuel. En cas de réussite, vous partez à l’état-major en Martinique, comme responsable audiovisuel des trois départements Martinique, Guadeloupe et Guyane ».
Le 27 novembre 1981, je sors major du CT1 spécialité communication audiovisuelle et trois semaines après, le 17 décembre 1981, j’embarque sur l’avion du COTAM pour Fort-de-France où je passe deux belles années entre les trois départements à photographier, filmer, contrôler les centres de projection de cinéma des armées, former les projectionnistes des Antilles avec le grade d’adjudant.
Cérémonie à Fort de France Départ en visite technique dans les départements voisins
Le 10 mars 1984, je suis de retour au 8e RPIMa, aux ordres du colonel M. Le Page. Quelque temps après, je retourne à Montargis effectuer mon CT2 audiovisuel. Le stage terminé et revenu au « 8 », je me présente au colonel en tant que major de stage. Celui-ci, après m’avoir félicité, me dit : « A présent, il faut me créer une belle cellule audiovisuelle au « 8 », à vous de jouer ». Un pur bonheur : je pouvais suivre les activités du régiment au plus près de l’action et participer à son histoire avec, chaque fois, des supers équipiers dans la cellule.
Remise de la 2 eme fourragère au 8 RPIMa Avec le colonel Vidal dans la salle d'honneur du 8 RPIMa
Du 21 mai au 11 octobre 1986, je pars de nouveau en Nouvelle- Calédonie, avec un détachement du « 8 » commandé par le colonel M. Théodoly-Lannes, nouveau chef de corps : installation en brousse, montage du poste de Poro plus une mission à Wallis à l’occasion du 20ième anniversaire du rattachement à la France des îles Wallis et Futuna.
Reportage à Poro à Wallis
Du 4 octobre 1987 au 14 février 1988, je pars au Tchad avec un détachement du « 8 » aux ordres du colonel J.C. Lafourcade dans le cadre de la mission « Epervier » : découverte des postes de Moussoro, Abeche, Faya et la beauté du désert au soleil couchant.
Dans un village nomade (ou « ferik » en arabe local) aux environs de Moussoro.
Du 11 juin au 14 octobre 1988, je retrouve la Nouvelle-Calédonie avec le « 8 », de nouveau dans le poste de Poro.
Baie de Poro
Le 1er juillet 1989, je suis promu adjudant-chef et le 14 juillet, je pars effectuer la formation de largueur sur Hercule C130 (avion de transport américain). Cette fonction de largueur OPS me permet d’être très souvent dans les avions pour larguer et effectuer un saut en automatique en fin de séance. Toujours volontaire pour ce type de mission, même pour des vols tactiques de trois heures, à 100m du sol, en formation à plusieurs avions, les soutes à 60 parachutistes équipés avec gaine et armement, avec tout ce qui découle d’un environnement confiné : odeur, sueur et j’en passe… !! Je ferai les 350 heures de vol militaire inscrites dans mon carnet de sauts.
Du 8 octobre 1990 au 16 mars 1991, après un « forcing » au PC du « 8 », je suis rattaché au détachement qui part au Rwanda pour l’opération « Noroît », commandée par le colonel J.C. Thomann. Nos plus jeunes paras du « 8 » découvrent le saut à partir du Nord Atlas des forces armées rwandaises, avant l’évacuation des ressortissants français et étrangers.
Avant embarquement pour un saut sur le Rwanda La "grise" Rwandaise
Opération évacuation des ressortissants à Ruhengeri Dans le village de Huye jumelé avec Castres don fournitures scolaires
Le 8 août 1991, je suis désigné pour un séjour de deux ans au Congo Brazzaville, dans le cadre de l’assistance militaire technique comme conseiller en communication audiovisuelle à l’académie militaire des officiers congolais. Je vais effectuer cinq sauts avec eux, au cours de leur stage du brevet parachutiste, avec le renfort matériel du Transall et des camarades paras français du Gabon.
Insigne de l'academie insignes des 3 promotions insigne du stage etat major
Pendant mon séjour, des évènements graves surviennent au Zaïre. Le commandement décide l’évacuation des ressortissants européens dont mes camarades parachutistes en séjour au Zaïre ; c’est l’opération « Baumier ». Sans autorisation de ma hiérarchie, je vais participer à cette mission, à partir de Brazzaville et traversant le fleuve Zaïre avec les hélicoptères français. Dans le feu de l’action, j’oublie de retirer mes galons congolais mais aussi la présence, pour la circonstance, d’un photographe de l’ECPA qui me prend en photo, dans cette tenue, en train d’embarquer femmes et enfants dans un hélicoptère Puma. Photo que l’on découvrira plus tard dans Terre Magazine (bulletin d’informations de l’Armée de Terre).
Ce qui me valut une « invitation » au bureau de mon supérieur, m’expliquant que j’aurais pu déclencher un incident diplomatique, voire la troisième guerre mondiale ! Mais ce n’était pas un para, je vous rassure.
A mon retour en France, je ne peux demander le 8e RPIMa car, à cette époque, il existait une limite d’âge TAP dans le grade et il ne me restait que deux ans de potentiel, plus « quelques bâtons dans les roues de certaines personnes .....de ma connaissance ! »
Pour rester le plus opérationnel dans ma spécialité, l’audiovisuel, il n’y avait que l’ECPA au fort d’Ivry à Paris. Je rejoins cette affectation le 19 janvier 1994 comme reporter caméraman car, à cette époque, les fonctions de reporter-photographe étaient le domaine réservé des personnels de l’armée de l’Air. Mais cela me convenait, ayant appris au « 8 » à faire les deux. Pour me tester, on me donne divers reportages à réaliser sur Paris et, en particulier, à l'Hôtel de Brienne, bureau du ministre de la Défense, Mr Phi. Léotard. Pendant quinze jours, je participe à la réalisation d'un film comme caméraman, sous la direction d'un réalisateur civil et un présentateur, Mr Michel Chevalet, avec la responsabilité de gérer une équipe de tournage, constituée majoritairement d'appelés du contingent, la plupart sortant de grandes écoles audiovisuelles où la discipline n'était pas une priorité ! Au final, les félicitations fusèrent à la direction de l'ECPA, particulièrement sur la tenue, la discrétion, la politesse de l'équipe. Ce qui me valut par la suite d'accompagner en reportage le ministre dans certains de ses déplacements. Et les missions s’enchaînèrent.
Du 9 au 15 avril 1994, au cours de l’opération « Amaryllis-Rwanda », je travaille avec le 3ième RPIMa et les Forces Spéciales dont les paras du 1er RPIMa. Un matin, étant à fond dans la mission, j’oublie que je n’ai que la caméra dans les mains. Pendant la reconnaissance d’une habitation dévastée, le chef d’équipe m’attrape par le col du treillis pour me signifier : «Hé mon gars, c’est notre job, tu restes derrière ».
Le 25 avril 1994, je suis convoqué par la direction de l’ECPA qui me demande, puisque je viens du milieu parachutiste, si la réalisation de prises de vue en chute libre m’intéressait. Je leur précise que je ne détiens pas les qualifications nécessaires, notamment le brevet C, même si j’ai fait de la chute libre. Pas de soucis ! Je suis envoyé en stage au para club de Pau, encadré par Roger Balmay et Bernard Roscop, pour passer le brevet C et la qualification « vol relatif » et prises de vue. De plus, j’obtiens le droit d’effectuer 80 sauts d’entraînement par an, au para club de Pau, tous frais payés (merci aux bâtons dans les roues ...! qui n'ont pas voulu mon retour au 8 ).
Sauts et entraînements au para-club de Lasclaveries, dans la région de Pau.
Lorsque les chaînes de télévision voulaient faire des images de sauts ou embarquer dans des avions militaires, plus besoin de faire de la paperasse, assurance, autorisations etc… pour un caméraman civil. On demandait à l’ECPA un cadreur habilité. Ce qui me permit, avec le 6ième RPIMa, de « couvrir » pour TF 1, le cinquantenaire du débarquement en Normandie. Embarqué en Angleterre, je sautais en automatique sur Pegasus Bridge, caméra et appareil photo sur le casque pesant de 3 à 4 kg ; aucune comparaison avec les « gopros » actuelles (mini caméras fixées sur le casque).
Prises de vue de sauts pour le film « Des hommes d’honneur » pour la chaîne de télévision Antenne 2. Un film sur l’aumônerie aux armées pour « Le jour du seigneur ». Antenne 2 avec le Père R. Kalka au Tchad, avec le 3ième RPIMa et l’évêque aux armées, Monseigneur Dubost, à bord de la Jeanne d’Arc dans les Caraïbes.
Tchad Antilles
Du 27 juin au 7 juillet 1994, échange franco-russe avec la 4ième compagnie du « 8 » à Psokov en Russie.
Je profitais de passer avec eux le brevet parachutiste soviétique
Puis mon dernier saut, le plus mythique, un 5000 m au-dessus du Mont Saint-Michel, prise de vue de chute "ratée" d’un tandem départ du Président des Sous-Officiers de la 11ième DP dont le pilote, un ami, fut obligé de libérer (vitesse importante de chute et problème à l’ouverture).
Après le saut sur le Mont Saint-Michel
Du 18 janvier au 1er février 1995, je suis à Diambour VII au Sénégal où l’on fournissait le soir-même les images à la télévision sénégalaise.
Du 13 juillet au 3 novembre 1995, je suis détaché au sein de la Force de Réaction Rapide (FRR) sur le mont Igman, en ex-Yougoslavie. Toute la mission de la brigade « Aquila » est sous le commandement du général Soubirou.
Moments les plus durs de ma carrière : je suis blessé mais surtout, je perds mon camarade et partenaire Régis Auzereau, opérateur-son, durant la première partie de la mission.
Du 23 février au 29 mars 1996, restitution du bateau Rainbow-Warrior 2, le bateau amiral de Greenpeace (« organisation non gouvernementale alter mondialiste »), et du voilier Le Vega, sur les atolls de Mururoa, Hao et Papeete.
Sans oublier, durant ces quatre années, les missions à bord de toutes sortes de bateaux (sous-marins compris), avions, hélicoptères, engins blindés, pour le magazine TV « Top Défense » ainsi que certains déplacements à l’étranger du ministre de la Défense.
Mise en place de mini camera sur Mirage F1 Aux commandes du Falcon du président Juvénal Habyarimana au large du Sénégal
Ravitaillement en vol de mirage F1 au nord du Tchad Super frelon de l'Aéronavale
Tournage du film "Partir"
Avec le Ministre de la défense et équipe ECPA Au Maroc avec Monsieur Léotard
Loin de ma famille et de mes deux enfants, et souvent en position de célibataire géographique à Paris, ayant un maximum d’annuités, le 11 octobre 1997, je demande à faire valoir mes droits à la retraire et suis rayé des cadres et des contrôles de l’Armée de Terre, après 27 ans de service dont 19 au 8e RPIMa, ayant un seul regret ne pas avoir obtenu la Médaille militaire.
Je me retire à Castres et achète le magasin photo dans l’avenue Jacques Desplats, à 300 m du « 8 » que je vais nommer : « Le Reporter », continuant, aux bons vouloir des chefs de corps successifs à travailler avec le régiment et sa cellule audiovisuelle.
En 1998 je suis le lauréat du PRIX MARC FLAMENT Marc flament (1.93 Mo) avec des images de parachutistes du 8 dans la catégorie meilleur reportage photo sur la défense décerné par le ministre de la Défense nationale Alain Richard aux Invalides.
En 2008, le numérique et internet, arrivant sur le marché de l’audiovisuel, m’obligent à fermer mon commerce. Le colonel J. Aragones me propose de rejoindre la Réserve du régiment à compter du 15 mai 2008. J’accepte avec un plaisir non dissimulé, continuant à suivre le « 8 » en fonction de ses besoins. En tant qu’adjudant-chef de Réserve, j’assurerai également le service d’officier de permanence au régiment ou ailleurs ....
En 2010 je pars 4 mois en tant que réserviste au KOSOVO avec le 8 et son chef de corps le colonel Phi. du Chaxel.
J’effectue également trois missions « Sentinelle » (avec tous les tests de tir, de secourisme comme les jeunes), deux comme major de camp à Brétigny-sur-Orge avec le 5ième RHC (Régiment d’Hélicoptères de Combat) et le 3ième RPIMa ; enfin, la dernière à Vincennes avec le 8ième RPIMa.
Sentinelle Brétigny-sur-orge avec 5RHC aussi avec le 3 RPIMa Vincennes avec le 8RPIMa
Regrets : ne pas avoir été promu major dans la Réserve avant le 7 août 2017, ce qui m’aurait permis de faire une année de plus et accompagner ainsi le grand « 8 » dans ses missions et ne pas avoir obtenu la plus belle décoration pour un sous-officier la Médaille Militaire .Mais pour certains "chefs" un photographe ou un caméraman n'est pas considéré comme un guerrier "
Je quitte (« sans tambour ni trompette ») la vie militaire et rejoins les rangs des retraités paras de l’ombre, après 27 ans de service plus 9 ans dans la Réserve.
Au sein du 8ième RPIMa particulièrement, j’ai effectué 19 ans d’active et 9 ans dans la Réserve, totalisant 17 ans dans le grade d’adjudant-chef, avec mon caractère "entier" et une valise pleine de souvenirs...
Voilà pourquoi j’ai créé et finance ce site non officiel des parachutistes du "8", le faisant vivre par vos souvenirs d'hier et d'aujourd'hui ; les VOLONTAIRES du « 8 » demeurant les meilleurs !
LA VIE RECOMMENCE
Mais voilà la loi de programmation militaire 2024-2030 prolonge la limite d’âge de réserviste opérationnel à 72 ans pour certaines fonctions de spécialiste.
Le colonel DE COURTIVRON chef de corps du 8 RPIMa me demande si cela m’intéresserai à presque 70 ans de postuler comme réserviste au sein du 8 PRIMA comme spécialiste audiovisuel chose que je faisais bénévolement pour mon beau régiment depuis la fin de mon dernier contrat atteint par la limite d’adjudant-chef de 62 ans .Apres une visite médicale approfondie comme une incorporation je suis déclaré apte à servir ma patrie et mon grand 8.
Le 23 avril le général CHASBOEUF adjoint engagement au Gouverneur Militaire de Paris chargé de la sécurité des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 me demande au vue de mon expérience de passée de major de camp vigie pirate et sentinelle par 2 fois à Brétigny sur Orge pour le 5 RHC et le 3 RPIMa ,Roissy Charles De Gaulle et Vincennes pour le 8RPIMa de rejoindre ses effectifs sentinelles JOP 2024 comme major de camp sur Paris Ecole Militaire point central de l’opération .Le 13 mai je rejoins mon poste qui durera jusqu’ à la fin des jeux ….et la vie continue
Merci mes ami(e)s pour ces commentaires qui me touchent énormément et qui m'invitent à continuer à faire connaître ce beau et magnifique régiment au monde entier .
Merci également au CB J.Pierotti pour son aide littéraire .
Commentaires
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- 1. FABRI Frédéric Le 10/10/2024
Quel beau site ! Et plein de souvenirs pour moi. Je pense très souvent à ce beau régiment, et il faut dire que si je ne suis jamais retourné sur place, c'est parce que j'ai eu peur de ne trouver personne qui se souviendrait de moi. Je n'étais pas un guerrier, pas un enfant du 8 et j'étais encore plus invisible que le caméraman. 70 ans et toujours OPS. Un bravo sincère ! Mais je vais explorer ce site jusque dans ses recoins les plus reculés, pour retrouver les traces laissées par tous les camarades que j'ai vu passer pendant 5 ans sur cette "plaque tournante". Et encore merci, non seulement de mettre en ligne tant de documents pour faire connaitre ce régiment sur Internet, mais aussi de me permettre de m'y ressourcer un peu. Cordialement -
- 2. THORAVAL Didier Le 17/08/2022
Salut mon À/C, je viens de me faire un petit plaisir en lisant ton résumé de carrière contenu dans la grande histoire du « 8 ». On a travaillé un temps ensemble car étant au bureau des sports entre 84 et 92.
Belle carrière et comme tu le dit, il manque la « jaune ». -
- 3. Schreiner Le 03/08/2022
Je vous découvre et je pense que vous avez été mon prof de ski à la Cibade...
Mon père est Michel Schreiner et à cet époque si je ne me trompe pas à la CCAS..
Je fais découvrir demain la Cibade à mon épouse d'où ma manifestation... -
- 4. Jonca Charles Le 01/08/2021
.... quel plaisir de découvrir ce site !
Très émus avec mon épouse de constater que la photo de son cousin est toujours en première " ligne" Indochine .
J' avais remis cette couverture de magazine à l' Amicale du 8 lorsque je servais à l' EM GAP -1984 /1988 - .
Je me souviens et encore merci pour ta cellule audio qui a effectué , sur ma demande au Colonel Lafourcade , le reportage de ma fin de commandement CCS au 9 ème RCP / Pamiers et départ de l' Armée fin août 1990 : ... hier !
.... derniers souvenirs , mais quel souvenir remarquable ....
Fabuleux la suite de ta carrière et la continuité dans la réserve & le civil : BRAVO !
Très amicalement .
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- 5. Jocelyn Domergé Le 20/11/2020
Jean-Daniel,
Ce fut un réel plaisir de regarder tout ton parcours et je te remercie de ta générosité, de ton grand coeur.
Depuis la Martinique, tu as apporté ton énergie pour m'envoyer un film et tes conseils lors de la Saint-Michel 2012.
Bravo à toi et excellente continuation.
Meilleurs souvenirs du 8.
Bien amicalement
Jocelyn -
- 6. saissac Le 07/02/2020
Bonjour et bravo pour votre carrière militaire et l'amour sans faille envers un des fleurons de nos régiments parachutiste le 8 RPIMa on vit avec vous la vie de vrais hommes de valeurs pour leur pays et son drapeau. Par contre je ne comprends pas que vous n'ayez pas eu la médaille militaire avec toutes vos opex et services vous la méritez amplement parce que vous avez donné toute votre vie à l'armée française et au paras du 8 .Pour moi vous faites honneur à nos armées RESPECTS Adjudant-chef .
Michel Saissac -
- 7. Gomez Le 05/02/2020
Très belle carrière mon adc au plaisir de vous revoir -
- 8. Dury Le 03/02/2020
Bravo à toi, mon adjudant chef !
Une carrière superbe, originale ou l’on sent tellement ton amour pour le grand 8 !
Amicalement
LCL (er) Dury-
- salles-jean-danielLe 03/02/2020
mon colonel je vous dois aussi beaucoup de chose dont je n'ai pas fait mention dans mon CV Respectueusement JD
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- 9. Garric Le 06/11/2019
Bravo pour ce site magnifiquement renseigné sur le 8 RPIMA et de nous tenir informé des activités des parachutistes d'actives et de nous faire partager les souvenirs des anciens du grand et magnifique régiment qu'est le 8 RPIMa . MERCI JD -
- 10. Blanchard Le 15/10/2019
Mon camarade parachutiste bravo pour toute ta carrière dont je ne connaissais qu'une infime partie car ta discrétion cachait ta force et ton courage dans ton métier de reporter que j'avais pu découvrir sur certains théâtres opérationnels tout le temps prêt à partir sur une mission avec ta caméra sur l'épaule ,dormir à la belle étoile comme à votre arrivée sur le mont Igman avec ton équipe sous la pluie dans une toile de tente individuelle sans protection et en zone dangereuse etc.... Je suis heureux d'avoir fait ta connaissance dans ces moments là et de plus les souvenirs reviennent lorsque je revois de temps à autre tes images MERCI que Saint Michel te protège . Respects et amitiés Jean-Jacques -
- 11. GUIRAUD Le 14/10/2019
Bonjour
Quelle belle carrière parachutiste et de photographe merci de nous faire partager votre parcours un exemple à suivre pour notre jeunesse prouvant lorsqu'on veut on peut .Le 8 a de la chance de vous avoir pour nous faire également partager ses activités, ses joies,ses peines .RESPECTS -
- 12. Pascal Parisot Le 18/09/2019
Bonjour JDS
Belle carrière
Superbe site
Au "8" de 3/1973 au 07/1980
Souvenirs
Merci -
- 13. Jean Navarro Le 17/09/2019
Bravo pour ton parcours militaire, Jean DANIEL, et félicitations pour la tenue du site, ainsi que les photos qui y sont disponibles.
Encore bravo, cela permet de suivre notre régiment préféré.
Jean Navarro
Sergent 2ème Cie de 1967 à 1970.
Amitiés Paras -
- 14. LABAT Le 01/09/2019
Belle idée de nous faire partager ta belle carrière que je ne connaissais pas vu ta discrétion et ton humilité qui ont participé surement à certains oublis de la hiérarchie .Mais le 8 a de la chance de t'avoir dans ses rangs depuis tout ce temps ,tes images ou vidéos que tu as réalisées sur lui resteront à jamais gravées dans son histoire .Merci aujourd'hui de nous les mettre sur ton site pour les anciens et les futurs parachutistes du 8 RPIMa qui montre une fois encore que le 8 n'est pas n'importe quel régiment .Continue à nous étonner par tes photos et articles sur les paras du 8 et longue vie à toi .amitiés Gérard -
- 15. BARTHES Le 27/08/2019
Bonjour. Belle carrière mon adjudant-chef et félicitations pour votre savoir faire de webmaster sur l'ancien site de l'amicale que vous teniez de main de maître et maintenant je vous suis sur celui là très bien renseigné sur les actives , et les anciens .J'ai constaté que vous êtes chevalier du Mérite National j'espère que quelqu'un ne verra "votre transparence" et va penser à vous pour que vous soyez officier que vous méritez largement , je pense que certains parachutistes actuels se sont engagés en consultant vos sites et tout cela bénévolement .Merci de votre dévouement pour notre armée de terre et surtout du 8 RPIMa .Avec toutes mes amitiés -
- 16. Albouy Le 20/08/2019
Bonjour
Félicitations et respects pour vôtre carrière comme dit l'officier congolais "EXEMPLAIRE ".Bravo pour votre site et votre savoir faire en communication .Un jeune qui veut s"engager et qui découvre votre site ne peut que vouloir aller au 8 RPIMa . Et merci d'honorer les Anciens appelés et engagés qui ont servi au 8 .Continuez à nous surprendre voir à apprendre sur l'histoire du régiment ou sur les forces armées en général .Amitiés d'un para colo -
- 17. berndt Le 20/08/2019
merci JD de m'avoir initié à la photographie, ça à été une très belle expérience pour moi, même si au régiment il allait plus en marche arrière que marche avant, à bientôt j'espère, je suis en Dordogne maintenant
franck -
- 18. GUICHARD Le 17/08/2019
Bonjour félicitations pour votre remarquable carrière qui mérite d'être connue .Le régiment vous a donné tout à vos dires mais en suivant votre site vous lui rendez bien .Vous devez passer énormément de temps derrière votre ordinateur pour alimenter le site que je consulte tout les matins .BRAVO mon adjudant-chef continuer à faire vivre votre site et bonne route à tous les parachutistes du 8 . -
- 19. Philippet Salles Le 17/08/2019
Un réel plaisir de vous lire, vous êtes un exemple pour vos enfants et petits enfant, vous êtes celui qui prouve que quand on veut on peut et je souhaite que Louka possède votre force et votre obstination, aujourd’hui je sais de qui Jérôme tient sa passion ...
Nous sommes très fier de vous ! -
- 20. Carivenc Le 16/08/2019
Magnifique histoire que votre vie militaire .On aurait pu vous remettre la médaille militaire même avec une caméra dans les mains vous risquez autant que les soldats voir plus dans certaines situations nous en avons eu des exemples en Afghanistan .Grâce à tous ces reporters de guerre la mémoire des armées perdurera dans les archives du FORT D'IVRY .Bravo monsieur pour votre témoignage et pour votre site et aujourd'hui encore de nous faire souvenirs des parachutistes qui ont donné leur vie le 18 août 2008 et 19 août 1994.Amitiés
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